Les 11 et 12 mai, à l'occasion des Journées du patrimoine à Casablanca et grâce à l'institut français de Casa (dont Christiane Rivet et Nadia Daloomal), j'ai assisté à un spectacle adapté de mon livre pour enfants "Légendes de Casablanca", aux éditions Yomad. Les mois qui ont précédé, trois classes d'école primaire de la médina (Fatima Fihria, Omar Ibn Abdelaziz et Ibn Roumi) ont travaillé sur chacune une légende du livre et en ont tiré une petite pièce de théâtre. Pendant ce temps, trois étudiants de l'ENSAM de Charleville Mézieres préparaient un spectacle de marionnettes à partir des mêmes légendes.
Le spectacle mélangeant ce qu'avaient préparé les enfants (et leur professeur) et les marionnettistes, était présenté le vendredi aux parents des élèves et le samedi au grand public, dont beaucoup d'habitants de la médina.
Ce fut très réussi et très émouvant. L'endroit choisi pour la représentation du samedi était magique, juste derrière le marabout de Sidi Bou Smara, à quelques mètres de son célèbre arbre à clous, sur un sol de terre nue où affleuraient des stèles de tombe.
A droite, le marabout, Au fond, l'arbre à clous.
Les 11 et 12 mai, au lieu d'aller à la Cigogne volubile de Meknès, j'ai choisi d'accompagner mes camarades de FOS à Marrakech. Le vendredi soir, ce fut un concert incroyable au Ryad Denise Masson, sous la voûte céleste et les palmiers (Photo). Samedi, une rencontre à l'institut français avec de jeunes lecteurs, à propos de la création de la BD Tajine de lapin et en soirée, un nouveau concert au Skybar, un vertigineux endroit situé en terrasse, au 7° étage de l'hôtel Renaissance.
Du 15 au 20 mai, ce fut le premier festival de BD de Casablanca, qui restera, je pense, comme un des événements importants de l'histoire du 9° art au Maroc. Pour préparer l'événement, Saïd Bouftass est parti d'une analyse pertinente sur la situation de la BD au Maroc. Conscient des difficultés de l'édition locale, il affirme avec raison que le Royaume ne manque pas de dessinateurs de talents mais souffre d'une absence de scénariste. Je le rappelle, une dizaine d'auteurs en herbe sorte chaque année depuis 1998 de la filière de BD de l'INBA à Tétouan mais aucun n'a jamais réussi à publier un album. D'autres données expliquent ce gâchis monumental.
En plus des nombreux ateliers sur le scénario proposés aux étudiants, Saïd Bouftass a prévu d'en créer d'autres durant l'année, dans de nombreuses écoles d'art du Maroc. Son objectif : la publication de 6 albums d'ici la prochaine édition.
Contrairement aux autres festivals au Maroc, les invités ont été mis à contribution (Ateliers, rencontres, ...), créant ainsi rapidement avec les étudiants une certaine connivence. Les échanges furent nombreux et fructueux.
J'y présentais les planches de Foukroun et, avec Nathalie Logié Manche, les premières planches de
"Les enfants du Royaume", les deux albums prochainement aux éditions Alberti. Mon ami Yannick du pays des crevettes était là.
Yannick Deubou Sékoué au travail.
Première photo : Nathalie Logié Manche, Lahcen Bakhti, moi, Slim, des étudiants.
Que j'aimerais avoir ses cheveux !
A côté de Simon Mumbo et Francis Groux, lors d'une rencontre.
Un atelier sur le scénario.
Lors de l'inauguration, dans les très beaux jardins de l'école des beaux arts de Casablanca, Nathalie au micro.
De la gauche vers la droite : Francis Groux (L'un des fondateurs du festival d'Angoulème), Rik (Caricaturiste à L'économiste), moi, Slim (Légendaire auteur algérien), Lahcen Bakhti (Caricaturiste, prof de BD ), Nathalie Logié Manche (Illustratrice, auteur de BD, ...) qui cache en partie Isabelle Gremillet de L'oiseau indigo diffusion, Saïd Bouftass (Organisateur, éditeur, prof,...), Simon Mumbo (auteur camerounais), Monsieur Rahoule (directeur des beaux arts de Casablanca). Yannick était encore dans l'avion.
Une partie de l'équipe.
Yannick croquant Saïd.
Du 25 au 26 mai, moi et mon ami Yannick Deubou Sékoué, étions invités au festival international de BD de Tétouan. J'y présentais une exposition de mes planches de Tajine de Lapin. Yannick était là comme auteur, responsable du journal camerounais Bitchakala et organisateur du festival MBOA BD de Yaoundé. Des rencontres avec d'autres auteurs et quelques étudiants. Pas de photos à vous proposer. Pour savoir ce que je pense du festival, lire entre les lignes de l'article dans le prochain message.
Depuis hier, les planches en darija de l'album collectif "La traversée" sont présentées au festival de BD d'Erlangen, le premier d'Allemagne. Des albums en v.f. sont proposés à la vente. A cause du baccalauréat, j'ai refusé l'invitation avec beaucoup de regrets. La première photo ....
Cela devrait être plus calme dans les mois à venir. Retour à l'ordinateur et à la table à dessins.
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